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mai 2008
Premier rassemblement dans le golfe
130 photos du rassemblement
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Lors de l'AG des propriétaires de DC20 à l'automne
2007, nous avons fixé le premier rassemblement des DC20
dans le Golfe du Morbihan pour le week end de l'Ascension 2008.
Mais cette année
l'ascension tombe début mai, c'est assez tôt
en saison.
Patrick qui venait
d'acheter son bateau en Suisse avait très envie
de mettre à l'eau
mais pour cela il devait refaire sa dérive. Pour les autres
propiétaires aussi, mille choses restaient à faire.
Pour ma part, j'ai fini à la hâte
les modifications que je jugeais prioritaires sur Plijadur en faisant
encore de la strat la veille de la mise à l'eau à minuit
et reporté
d'une saison toutes les finitions. Mon jeu de voiles
encore en fabrication ne sera d'ailleurs pas prêt pour le
rassemblement.
La peinture du cockpit restait à faire
sur les DC20 des amis Angevins. C'est toujours pareil , nous sommes
rarement complètement parés pour la mise à l'eau.
Le bateau de Vincent toujours en réfection à La
Rochelle ne sera pas prêt à temps et il manquera ce
RdV mais il sera là au 15 Août avec un bateau superbe.
De fait, cinq bateaux se sont retrouvés pour le rassemblement.
C'est peu mais il faut bien un début. Nous ne pourrons d'ailleurs
jamais rivaliser avec les séries qui comptent un grand nombre
de bateaux. Le notre restera, il faut bien le dire, confidentiel
avec 217 bateaux construits en tout, tant en France qu'en Suisse.
Patrick est sur les lieux dès le début de la semaine
avec son épouse
et son fiston Yann. Yann vit à Vannes et travaille chez
North. Patrick avait prévu de faire route le jeudi vers
Port Navalo après avoir
pris en main son tout nouveau bateau, un DC20 Suisse mack 3. Mais
le temps est
maussade et venteux en début de semaine et le mercredi son
bateau n'a toujours pas quitté son
ponton face au catamaran "orange"
encore détenteur du record du tour du monde.
Lorsqu'on met à l'eau pour la première
fois, c'est rageant non !. Le DC20
Mack3 Suisse pour ceux qui ne le connaissent pas, dispose de la
coque du DC20 ancien ( comme on dit en Suisse) mais d'une super-structure
complètement moderne. Son gréement
en tête comme tous les DC20 Suisses est très
puissant. Malheureusement le safran présentait
un jeu terrible qui n'incitait pas à faire des essais dans
de mauvaises conditions. J'invite
donc Patrick et sa famille à dîner à la maison
le soir même pour redonner un
peu de moral à nos amis Rouennais et futurs Vannetais.
Manou leur fera oublier le temps avec un bon plat de morgates
et je sais avoir en stock une tige filtée en inox de 12
qui devrait faire l'affaire de Patrick pour remplacer provisoirement
sa tige de safran.
Le jeudi, les
Angevins font route vers le Crouesty et je décide d'aller
les saluer. A mon arrivée en début d'après
midi, le soleit est enfin au rendez vous. Les tournevis vont bon
train sur le parking à bateaux du Crouesty près de
la capitainerie, qui pour fixer une serrure, qui pour changer une
cadène,
une manille ou une écoute. (cf photos). Les bateaux sont
superbes et je ne me suis pas privé
de faire le tour pour les voir en détail. Les aménagements
sont légèrement
différents. Certains n'ont pas de poste avant, les étagères
sont plus courtes que sur le mien construit en Suisse par Périsset,
des mobiliers ont disparu avec le temps. Sur le bateau de Don
Jacques, le N°2
de la série avec une super-structure encore en bois,
une manivelle dans le cockpit permet par enroulement d'un câble,
d'aider à lever
le mât. C'est déjà très
sophistiqué
comme truc.
Tous ont un trait commun, il s'agit de bateaux qui naviguent
( suivez mon regard et que ceux qui laissent leur bateau en cale
sèche se cachent sous la table !). Le mât
dressé,
arrive la question de la tension souhaitable des haubans qui m'intéresse
au plus haut point. François
est un adepte forcené d'un réglage particulièrement
mou, mais quand je dis mou, c'est mou. Cela gigotte dans tous les
sens. Il a quelques références
en navigation pour justifier de son approche. Mais Pascal en a
tout autant et lui est partisan d'un gréement très
tendu. Les deux sont de très bons voileux et n'arrivent
pas à se départager sur
l'eau. Autant dire que les deux formules sont bonnes sur le DC20
.... à mi chemin entre un dériveur type 420 et un
35 pieds.
Le point de ralliement sur l'eau le lendemain, vendredi, était
fixé à 10h à Port
Navalo,
Mon mouillage est situé à Séné au
fond du Golfe. De la maison, il me faut une bonne demi heure pour
être sous voiles. Il faut rajouter le temps nécessaire au chargement
du paquetage pour la croisière
avec nuit à bord et ensuite deux heures de navigation pour
atteindre Port Navalo. Mon frère
jacques est donc arrivé vers 6h30 à la maison. Il
est toujours ponctuel le matin. Bravo à lui. Nous avions
fixé rendez
vous à Patrick sur l'eau
vers Arradon.
Le rendez vous avec Patrick est pile poil et nous naviguons de
concert jusqu'à Port Blanc où Patrick qui ne connaît
pas encore les lieux est sorti du courant en croyant couper !.
Nous sommes à 10h comme prévu à
Port Nav. Nos amis Angevins ne sont pas encore là et Jacky en profite
pour ramasser une sacrée
godaille d' huîtres que nous dégusterons le midi
... au BONO. Eh oui, il y a eu un changement de programme au
dernier moment. L'aller -retour sur Houat à contre
courant dans un probable clapot formé par le mauvais
temps des jours derniers n'était
pas très
alléchant. ( En fait, la
mer s'est rapidement calmée et la balade vers Houat aurait
pu se faire sans pb). Nous admirons la baie de Port Navalo en dégustant
un petit noir à la terrasse d'un café lorsque enfin
les équipages de Don Jacques et des 2 Philippe arrivent. Cette
entrée
dans la baie reste pour moi un super souvenir. Dans le petit temps,
les peintures refaites à neuf
brillent dans le soleil et les DC20 glissent délicatement
entre les mouillages.
François nous sort de notre contemplationavec
un "on emmanche, on emmanche
!".
Je devais remettre sous voiles avec Jacques qui est avant tout
un pêcheur
acharné ! Patrick est vite sous
voiles et nos amis Angevins font déjà route vers
la sortie de la baie lorsque nous larguons les amarres. ça
réveille,
un départ en fanfare. A peine dans les courants les 3 spis
des DC20 des deux philippe et de Don Jaques "éclatent" et
filent vers la rivière du Bono. Ils ne traînent pas
!
Rien n'est prêt chez nous et dans la pétole, je suis
obligé de
remonter au vent pour conserver un peu de vitesse au bateau,
le temps de préparer
le spi que j'envoie habituellement du capot avant. (J'ai depuis
adopté la technique angevine, l'envoi du spi dans le
balcon avant. C'est beaucoup plus facile et nettement plus rapide
!). Enfin le spi se gonfle et nous pouvons abattre.
Notre remontée de la rivière d'Auray se fait loin
derrière. Une
option en laissant à tribord un îlot n'a rien changé.
Nous arrivons bon dernier au Bono mais la balade fût superbe.
L'arrivée au Bono
est toujours un plaisir, c'est un petit paradis. Les bateaux se
serrent les uns contre les autres et vont nous attendre bien sagement.
L'appéro et le pique-nique tirés du sac sont remarquables
car Philippe avait amené des araîgnées
- il sait vivre le bougre ! - et les huîtres pêchées
le matin même par jacky étaient vraiment
très bonnes. Le magie de l'endroit a fait le reste..
Mais il faut bien partir et nous
n'allons pas rater le départ comme ce matin car arrivés
derniers, les bateaux accouplés, nous devons forcément
partir les premiers ! Le retour se fait au près
serré et
je constate rapidement qu'il faut
centrer et border nettement la GV pour arriver à faire un
cap comparable à Philippe.
Le rassemblement de bateaux identiques nous fait vite comprendre
le réglage
optimal. La GV pas assez bordée et centrée, tu vas
vite mais ton cap
n'est pas suffisant et tu perds en remontée au vent. Trop
bordée, tu n'avances plus. Tu compares aux autres
et tu sais immédiatement ce qui est bon. C'est la première
fois que je peux naviguer bord à bord avec d'autres DC20.
Nous naviguons vers la sortie du Golfe sans pb jusqu'au courant
principal près de l'île longue et là
le vent n'est plus suffisant pour nous permettre de passer. Nous
faisons route au moteur vers la baie de Kerné en admirant
les drôles
d'oiseaux catamarans et trimarans qui débouchent de nul
part.
Nous prenons un mouillage dans la baie et grâce à la
navette de Philippe nous sommes bientôt à terre. Les
voitures des uns et des autres chargent tout le monde pour un repas à la
capitainerie du port de Crouesty. La qualité du repas ne
restera pas dans les annales mais l'important n'est pas là, être
ensemble pour la première fois
et apprendre à se connaître était l'essentiel.
Nous retournons au mouillage pour passer une nuit à bord
qui fût
remarquablement calme. A deux, le DC20 est top pour le couchage.
Vous pouvez déployer les couchages jusqu'à la dérive centrale ce
qui donne sur surface de 118 cm de largeur pour chacun, le Pérou
quoi !. Les coussins sont justes comme il faut, pas trop mous ni
trop fermes. Et pour donner de l'aération dans le bateau, il suffit
de caler une chaussure sous le capôt avant. Avec cela vous êtes
parés. Bonne nuit les petits !.
Le lendemain, nous sommes toujours un peu
lent au démarrage à bord de Plijadur et
il faut nous secouer pour prendre le petit déjeuner suffisamment
tôt.
A l'heure dite les angevins sont là et filent vers
les bateaux. Nous sommes prêts cette fois et les voiles hissées
nous les accompagnons. Je vois les deux DC20 de Philippe et
Don Jacques filer vers les courants et suppose qu'il vont traverser
pour remonter dans le contre-courant de la pointe sud de l'île
aux moines. Le départ est donc donné !
Je choisi
de rester dans la baie de kerné et de passer le courant
plus haut. Nous filons bon train et la pointe passée en
profitant du contre courant, je me retourne, les dc20 de philippe
et don Jacques luttent toujours dans le courant ! Pourquoi n'ont-ils
pas traversé,
c'était une très bonne option de passer par la pointe
sud de l'Ile aux moines ? J'apprendrai bien plus tard qu'ils ne
connaissent pas vraiment le golfe et la navigation dans les courants.
Je n'en suis pas là et
continue à jouer
dans les contre-courants pour passer la pointe de Brannec de l'île
du même
nom ( Bruyère en Breton). Nous longeons
l'anse du Guip, célèbre pour son chantier bois, et
dans le petit temps on continue. Asser loin derrière, cela
suit avec des essais d'option sous Brannec. Je passe entre la Roche
Colas et la terre en prenant bien soin de remonter la dérive et de débloquer
le bout du safran. Comme d'hab. nous touchons un peu mais cela
passe. On remonte entre Arz et l'île aux Moines pour finir
par atteindre la grande LOGODEN ( souris en breton) destination
finale de notre raid. Nous allons attendre longtemps les autres
DC20 qui en fait ignorent presque tout
du Golfe malgré leurs visites régulières au
Crouesty.
Le regroupement se fait au Nord Ouest de l'île et me fait découvrir
une langue de sable qui permet un débarquement aisé.
On ne s'arrête
jamais sur la grande Logoden d'habitude..
La propriétaire Mme Fraysse
nous indique que son père avait acheté l'île
après guerre mais n'avait
pas voulu construire de cale pour ne pas attirer les touristes.
De fait, cette île, à deux pas d'Arradon, est quasiment
inconnue des
écumeurs du Golfe. J'ai amené de quoi faire un
appéro
/ casse-croûte pour tous mais je ne suis pas le seul.
De fait, rien n'a manqué ! Pascal et Mike avec qui je forme
l'équipage habituel
de Plijadur nous avaient rejoint avec leurs familles. Les enfants
ont pu se donner à coeur joie. Le beau père
de Mike, Michel, merci à lui, avait été mis
a contribution avec sa vedette à moteur pour transporter
les invités
entre l'île et la pointe d'Arradon
ou le bateau des amis de philippe et les épouses des équipages.
Ils ont ainsi pu suivre tout le rassemblement sur un dix mètres.
Il y a 5 DC20 seulement mais la navette n'a pas chômée
et les amis accueillis sur l'île
sont nombreux
Mme Fraysse nous a
reçu admirablement
et le clou du spectacle fût sans conteste l'escalade de l'Everest
du Golfe avec ses 18m. Vérification faite, notre sommet
est indiqué
sur les cartes pour 16 m, ce qui le place en troisième
position. Mais à 16 mètres sur une île située
au centre du Golfe avec une vue à presque
360°, je vous assure que cela vaut le déplacement .
Superbe !. La petite maison est une vraie cabane au Canada sans
grand confort mais idéale pour
passer l'été.
Nous sommes encore en visite à 15h30 alors que le départ
de LA régate, moment fort de la navigation du rassemblement
sur le Golfe était
fixée à 15h. Il
n'est plus temps de faire le tour prévu de l'île aux
moines. Après discussion, le parcours de la régate
est fixé. Départ
sous le vent de la grande Logoden, un aller vers la bouée
rouge de la Roche Colas, son contournement et retour pour une arrivée
à la pointe Nord de l'île aux moines entre la balise
rouge de la truie et la verte de la seconde cale de la pointe du
trech.
C'est un parcours hyper simple mais qui on le verra laisse de
la place à l'imagination.
Nous tournons pour attendre tous les bateaux. Don jacques est
parti se dégourdir les voiles au vent des Logodens. Il ratera
le départ. Pétole pour nous sous l'île. Le
départ est donné et je
constate que les autres DC20 vont dans tous les sens pour fuir
le courant qui nous pousse et tenter de se dégager du dévent
de l'île. Je décide alors d'utiliser "le coup
de Golfe". Une fois
la ligne passée, je reviens sur mes pas et
dérive haute je
passe entre les deux logodens afin d'aller chercher du vent frais.
( en arrivant le soir à la maison, j'ai trouvé un
message sur mon téléphone fixe de Philippe qui me
demandait ce que je faisais, je n'ai pu lui répondre ! ).
La manoeuvre est bonne et je décide
de pousser l'avantage en passant par dessus les parcs pour tirer
un tout droit sur la bouée de la
Roche Colas. Cette option sera jugée un brin "forban" par
certains après la régate mais elle répond
parfaitement au parcours. Les autres DC20 finissent par sortir
du dévent de l'île et profitent
du courant pour revenir un peu sur nous, mais Plijadur et son équipage
ne seront plus revus.
Le bord de spi est joyeux à bord. Nous empannons
pour nous rapprocher de la côte. Le passage de la ligne d'arrivée
toujours sous spi à contre courant se
fait au ras de la côte dérive haute. Michel sonne
notre victoire en l'accompagnant de grands coups de pagaie de
bois !
La remise des prix à lieu au Charlemagne mytique café de
l'île
aux moines. Je reçois un magnifique livre sur le Golfe et
patrick retardé par son immense mais récalcitrant
spi reçoit la fameuse "pagaie
de bois" du dernier. De fait, il sera obligé de la
remettre en jeu lors du prochain rassemblement car le but bien
sûr
est de s'en débarrasser.
Le rassemblement tire à sa fin. Chacun regagne ses pénates
avec des images plein la tête, images que je vous propose
de regarder si vous n'avez pas encore eu la curiosité d'y
jeter un oeil. Merci aux photographes amateurs, manou et l'épouse
de Michel, qui ont mitraillé la
flotte lors de La régate. Nous avons rarement le privilège
de voir nos bateaux dans ces conditions.
Ce texte, sans aucune prétention, est ma vision du rassemblement.
Bien sûr, j'attends de ceux qui ont participé à ce
premier rendez vous, un texte de leur cru. A vos plumes donc !!
Côté photos, je précise que
c'est une oeuvre commune car j'en ai reçu beaucoup. Aussi,
ai-je été conduit à faire des choix pour éviter
trop de doublons. Pour autant si vous estimez que certaines vues
manquent, n'hésitez
pas à me les communiquer, je les mettrai en ligne.
Je forme le voeux que le prochain rassemblement soit aussi réussi
que le premier.
Etaient présents au rassemblement .
Fortissimo : N° 2 : Equipage : Don jacques LAINE ... ( à complèter
)
Infernal : N° 89 : Equipage : Philippe JASNAULT( à complèter
)
Plijadur : N°186: Equipage: Alain et Jacques NICOLAS
le premier jour et Alain, Jacques, Pascal VINCENT et Mickaël
GILLES le second jour.
Noméas : N° 202 : Equipage : Philippe LOZET ( à complèter
)
Under control : N° 359 : Equipage: Patrick, Yann et Isabelle BARAL
Les bateau accompagnateurs :
_______: Vedette à moteur le second jour: michel, manou,
________
________: Bateau à voile :
et toutes les familles présentes à ce rendez-vous
! Merci mesdames !!
Photos
Alain |