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«Le rendez-vous de la belle plaisance de BEnodet

Au coeur de la regate à bord de Plijadur, DC20 N°186»

du vendredi 22 juin au dimanche 24 juin 2018

L'escalade du col du Tourmalet en vélo début mai a décalé la préparation de Plijadur. Bénodet rime en 2018 avec mise à l'eau du bateau et première navigation de l'année. Au programme une régate, "le rendez-vous de la belle plaisance" et une croisière retour Bénodet – Séné (Près de Vannes), soit un minimum de 8j de navigation non stop à bord de Plijadur.

Le présent article, une fois n'est pas coutume, est centré sur la régate elle même vécue de l'intérieur à bord de Plijadur. Mais le "rendez-vous de la belle plaisance de Bénodet", c'est bien autre chose et un must que je vous conseille les yeux fermés.

Jeudi 21 juin, La mise en place :

Dès potron-minet, le bateau sur sa remorque est rangé à côté de la maison à Séné. Avec Pierre le frangin et équipier habituel pour cette belle balade, on sangle le mât sur le bateau, tout est paré, on peut décoller. Il est 9h. La route vers Bénodet est belle et presque toute en 2x2 voies. Régulateur d'allure à 100km/h, aucun problème, le DC20 se tracte très bien. A Bénodet, on rate la pancarte indiquant la zone de grutage à l'entrée de la ville. On en est quitte pour un tour de manège avec un passage délicat par une petite route très étroite qui longe la côte. On arrive au parking dans le mauvais sens ce qui nous amène à faire demi tour entre les voitures. Ça commence bien mais comme dirait l'autre « on n'était pas chaud !». Le bateau est mâté à la main sur la remorque. Nous sommes prêts pour la mise à l'eau qui se passe sans souci avec un petit camion-grue équipé de sangles. A midi, le bateau flotte, le moteur HB 3,5CV tourne comme une horloge au ralenti. Nous rejoignons notre emplacement au ponton du port de Bénodet. Cela fait un peu plus de trois heures que nous sommes partis de la maison et nous sommes déjà en place. La mise à l'eau et 15j de ponton sont offerts aux participants de la régate, c'est top! On va ranger la remorque dans le champ dédié à cet effet et garer la voiture à l'entrée du port. Il est temps de casser une petite croûte.

Plijadur DC20

En début d'après-midi, Marc le trésorier de l'ASPRO du DC20 et son épouse nous rejoignent. Marc a accepté de ramener dans la foulée la remorque sur Séné. Le service rendu nous épargne un aller – retour Séné - Bénodet. C'est très sympa Marc, un grand merci à toi.

Nous confirmons notre inscription avec la présentation de la licence FFV, le certificat de jauge classique 2018 du bateau et l'attestation d'assurance. Tout est OK.

Nous étrennons un nouveau génois jauge Osiris bordure courte. L'ancien, âgé de 10 ans, était bien défoncé. Je n'ai pas remplacé la GV, elle aussi âgée de 10 ans, car elle a encore de beaux restes mais il faudra bien y passer un jour. On va tirer quelques bords en plein jus pour régler les points de tire du nouveau génois. Le bateau glisse bien, c'est parfait. Avec le courant de l'Odet, le bateau revient pleine balle au ponton. olla, bijou !

Jean Louis sur Chelleum et ses équipiers Christian et Lucas, nous rejoignent en fin d'après midi. Ils prennent place à côté de nous sur les places attribuées à la régate. A peine installés, un bateau à moteur arrive, c'est «ma» place. Jean Louis ne fait pas d'histoire et décale son bateau. C'est bon, cette fois nous sommes bien à poste. Sous notre dérive, il y a 18m de fond d'après les pêcheurs qui mouillent la ligne en bout de ponton. Ça devrait suffire pour notre DC20.

Mais Jean-louis vérifie quand même!

Chelleum DC20

La régate

La régate se déroule sur 3 jours : vendredi, samedi et dimanche, ciel bleu et petit temps sont annoncés pour toute la semaine. La baie de Bénodet s'étend jusqu'aux îles Glénan. Les différentes manches nous font parcourir ce superbe plan d'eau. Le parcours est dévoilé sur l'eau à la VHF, quelques minutes avant le départ sur le rond B. Les croiseurs sont classés en deux catégories; les flammes vertes dont nous sommes, les 26 petits, facteur de temps compensé <0,92 et les flammes roses, les 11 gros, coef >0,92. Un classement est établi pour chaque catégorie mais le classement général officiel est prononcé sur l'ensemble des croiseurs soit 37 bateaux en 2018.


Belle plaisance

Vendredi 22 juin, 1ère manche.

Après une bonne nuit au ponton et un copieux petit déjeuner pris à bord, nous sortons de l'Odet et rejoignons la zone de la ligne de départ au moteur. Le vent est faible. Il ne faut pas traîner, c'est pas tout près. Comme prévu, le parcours est annoncé sur l'eau juste avant le départ. Après avoir contourné la bouée de dégagement à tribord, il nous faudra aller chercher la rouge des Glénan et la laisser à bâbord ...

Pierre tente vainement d'afficher le way point "Rouge des Glénan" sur notre petit GPS portable Garmin. Rien à faire, tous les way points ont sauté! Le départ est donné mais on est loin … d'être au point. Quel est le cap à suivre après la bouée de dégagement? Pas de panique, on a un peu de temps pour répondre à cette question, ce d'autant plus que Pierre le navigateur attitré étrenne son application navionix sur son téléphone portable. On va suivre les premiers jusqu'à la bouée de dégagement. Pierre aura, d'ici là, trouvé le cap à suivre pour rejoindre la rouge des Glénan. A la bouée de dégagement, Pierre n'a d'yeux que pour sa nouvelle application mais ne parvient toujours pas à se situer et à me donner un cap. Les bateaux virent la bouée de dégagement et avec le petit temps, éclatent dans tous les sens à gauche et à droite du plan d'eau, grosso modo ouest-sud ouest, il y en a partout. Je décide d'aller chercher la petite zone de vent que je pressens au sud est. Le temps passe, Pierre ne parvient toujours pas à me donner la route à suivre. De guerre lasse, Je lui confie la barre pour aller tracer notre route. Il est tellement obnubilé par son application, que les yeux rivés sur son écran, il en oublie de barrer. Le bateau s'arrête tout de suite, génois à contre. La tension monte d'un cran dans l'équipage. Je reprends la barre, relance le bateau. Le calme revient peu à peu. Pierre finit par me donner le cap. Nous savons où nous allons. Nous ne sommes pas mal placé sur le plan d'eau. La flotte, beaucoup plus à droite, est complètement plantée dans une grosse dévente tandis que nous avançons, même si notre route est assez loin de la route directe. Le temps passe….. La flotte finit par toucher du vent venant du nord ouest et fait maintenant route directe vers la rouge des Glénan qui servira de ligne d'arrivée. Les quelques bateaux qui nous précédent virent un à un pour se replacer dans la flotte. Mais ce bord de replacement nettement défavorable, leur fait forcément perdre leur avance. Je choisis de continuer l'option à gauche du plan d'eau car le vent adonne peu à peu et nous rapproche sans virer de la bonne route. L'adonnante s'accentue, il faut pousser l'option au bout, même si on est bien seul sur ce côté du plan d'eau. On vire de bord seulement à hauteur de la rouge des Glénan. Jean-louis et son célèbre Chelleum arrivent à donf, cap sur la ligne. Ce sera chaud. On le croise devant et on pousse un peu notre bord pour être en mesure de passer la ligne avec un peu de marge, avec ce petit temps, les sautes de vent sont toujours possibles. Nous virons pleine ligne pour notre dernier bord. Jean louis cape à mort pour essayer de passer la ligne sans virer mais ce ne sera pas possible. On franchit la ligne 20" avant lui.

Au débriefing, Christian et Lucas n'ont de cesse de dire que Jean louis estimait durant la régate que Plijadur avait course perdue. "Qu'on était parti à la pêche aux moules et que nous ne serions pas forcément revenus à temps pour prendre le départ de la régate du lendemain!". (Des copains ça !?) .

Résultats: 1er Plijadur, 2eme Chelleum sur les 26 "petits" croiseurs des flammes vertes et respectivement 2è et 3è pour l'ensemble de la flotte des 37 croiseurs. Pas mal pour la première manche.

Nous retrouvons notre ponton avec le sourire, au coeur de la flotte des vieux gréements.

Benodet belle plaisance

Il est temps de passer à un autre temps fort de cette journée, le repas aux langoustines. Nous filons en voiture plus haut sur l'Odet. Là, un superbe pique-nique nous attend : langoustines à volonté, charcuterie, fromage, desserts à gogo, café et vin à plus soif. On sait recevoir sur les bord de l'Odet. C'est parfait.

 

Samedi 23 juin : seconde manche 

Pierre a compris que sa nouvelle pochette étanche le privait de la croix de positionnement du bateau sur son application navionix. Tout s'explique. J'avais pour ma part ressaisi sur le petit GPS portable Garmin tous les way points mentionnés dans les instructions de course. Cette fois, on était paré.

Comme la veille, le départ du ponton se fait au moteur mais nous avons un peu de temps. Nous hissons les voiles dès la sortie de la rivière en direction du rond de départ.

Le départ est donné avec un vent très faible. Nous subissons un refus tribord qui nous oblige à virer juste après la ligne et à repartir face au courant sans vent, pas bon tout ça et pas mal de temps perdu. Le bateau a du mal à avancer mais nous ne sommes pas les seuls dans cette situation. Jean-louis pourtant arrivé tardivement sur la ligne a pris un très bon départ. Il caracole loin devant.

les glénan

Plijadur 2017 voile bleu, bon dépat.

Mais à la première marque du parcours, curieusement, nous sommes devant. Le bord un peu plus appuyé à la côte a été payant. Le vent tombe complètement et c'est à très faible allure que nous poursuivons notre route. C'est l'heure du casse-croûte à bord. C'est toujours un moment très agréable. Plein travers de la rouge des Glénan, la flotte vire. Je décide de poursuivre un peu le bord pour aller chercher la probable bascule de Nord ouest qui devrait bien finir par s'établir comme hier. Jean-Louis marque Plijadur. Nous sommes maintenant seuls, assez loin dans l'ouest. Je décide de virer car la bascule de vent ne vient pas et nous finirons par sortir du cadre même si, comme dans le Golfe du Morbihan, nous allons jouer avec le courant. Sur ce bord nous ramenant sur la rouge des Glénan, l'équipage de Plijadur travaille. Envoi du spi, retour sous génois, ré-envoi du spi, retour sous génois.

les glénan

Plijadur 2017 sous spi "beau nez rouge". Il y a eu moins de vent en 2018.

A côté de la rouge des Glénan, je vois «Tentation» le vainqueur de l'an dernier en attente sous la balise. Ils ont peut être déjà terminé le parcours et sont en train de passer la flotte en revue, me dis-je ? Plus nous approchons de la bouée, plus le comportement de Tentation pose question. Je finis par comprendre qu'il était toujours en course mais déhalé par le courant, il n'arrivait pas à passer la balise, faute de vent suffisant. Nous sommes haut sur le plan d'eau. Cette position nous donne l'avantage du courant. Contre toute attente, la flotte à l'arrêt plus bas, touche un souffle de vent venant du sud est, à l'opposé du vent attendu (?). Notre avance fond comme neige au soleil. A l'approche de la marque de passage, je sens la risée venant de l'ouest, on abat rapidement le spi et passons sous génois pour gagner encore une fois le plus possible par rapport au courant. Ce petit bord nous détache à nouveau à l'avant de la flotte avec un cap fond en route directe sur l'arrivée. Mais, le vent tombe à nouveau complètement et toute la flotte dérive sans rien pouvoir faire. Trois bateaux bien plus bas, finissent par toucher un peu de vent et parviennent à passer la ligne. Notre position avancée est avantageuse si le vent revient de face ou de travers. Mais il arrive par derrière, du nord ouest, comme hier. C'est le vent que nous attendions plus tôt dans la journée. Toute la flotte sous spi nous revient dessus. Enfin notre spi se gonfle aussi et on finit par décoller. Nous passons la ligne en bonne position. Jean louis suit à distance en se faisant griller la politesse sur la ligne par un Bélouga gréement houari sous spi. Mais le Bélouga nous doit du temps. Résultat de la régate : 1er Plijadur et 2è Chelleum en flammes vertes et sur l'ensemble des croiseurs. Plijadur est premier au général sur les deux jours.

les glénan

Plijadur (voile bleu) et Chelleum en 2017 sont au vent de Volonté le future vainqueur déjà sous spi

Au café du commerce, les commentaires vont bon train sur la rapidité du DC20 : «c'est un super bateau, on ne le connaissait pas». Après notre bon classement de l'an dernier ( 4è au général après deux jours en pôle position), c'est une confirmation. Le DC20 marche bien surtout par petit temps face aux croiseurs plus lourds.

Le repas des équipages nous est offert sous un grand barnum sur le port. Le repas froid est à nouveau parfait et la bière pression, fraîche à souhait, magnifique après une longue journée de navigation sous le cagnard !

La nuit à bord de Chelleum est excellente. Au petit matin, Christian .. écrase encore tandis que Lucas taquine le poisson par 18m de fond.

Christian

Sur Plijadur, Pierre imite Christian. Une journée sur l'eau en régate, ça fatique.

pierre

Dimanche, 24 juin : 3è et dernière manche.

La régate sera forcément plus courte car la remise des prix est fixée à 16h. Après cette bonne nuit à bord au ponton, nous commençons la journée par les croissants du petit déjeuner offert par l'organisation, ... le pied. Le petit temps est encore au programme. Le même rituel nous permet d'atteindre la zone de départ. Nous descendons l'Odet au moteur bord à bord avec Chelleum où Lucas apprend le métier avec Jean Louis, son mentor.

chelleum
chelleum

Le parcours est donné à la VHF. Cette fois, pas de bouée de dégagement, la Voleuse sera à laisser à bâbord pour un retour direct vers l'entrée de l'Odet.

Dans les minutes qui précèdent le départ, le vent permet une route directe vers la Voleuse. Nous nous plaçons donc au bateau comité. Mais il change brusquement, les bateaux à la bouée ont un double avantage: le vent leur est plus favorable et ils sont plus près de la côte. Il est trop tard pour nous repositionner. Le départ est donné. Après un bord laborieux face au courant pour passer la ligne, nous décidons d'opter rapidement pour une route le long de la côte. Nous croisons Jean-Louis qui a choisi de s'éloigner de cette dernière. Notre bord en partie à l'abri du courant est favorable. Après un louvoyage, nous avons la balise de la Voleuse en vue en plein travers. Nous avons toujours un peu de vent. On vire vers la balise tandis qu'une grande partie de la flotte à peine visible est complètement plantée et dérive au loin. Pour nous, route directe sur la marque à contourner à quelques encablures ! Les premiers bateaux, les gros, passent la Voleuse et commencent à nous croiser sous spi courant favorable. Encore un petit effort et ce sera fait. Malheureusement, le vent déjà pas vaillant s'essouffle peu à peu et nous laisse complètement en carafe à vue de la balise. Le Bélouga a prolongé son bord à terre et profite d'un angle de remonté moins fermé pour sa route. Pendant ce temps, la flotte au loin a touché un vent d'ouest et revient vers la balise. Nous dérivons toujours sans vent. Nous finissons par apercevoir Jean louis dans la flotte. Le Bélouga passe la marque difficilement. Jean-louis croise assez largement devant. Nous finissons nous aussi par toucher du vent. Je prolonge le bord car j'ai constaté que les bateaux à contre-courant, avaient du mal à passer la balise. Jean-louis lui aussi a des difficultés à la passer, cette sacrée « voleuse ». Nous finissons par la contourner à notre tour. Le retour se fait sous spi direction Bénodet. La majorité des flammes vertes restent dans le courant favorable. Nous optons pour la zone de petit vent plus près de la côte. Nous descendons sous spi, le Bélouga, Jean-Louis et nous, dans un mouchoir de poche. Le Bélouga conserve quelques longueurs d'avance et passe la ligne en premier. Mais il nous doit du temps. Jean louis suit et conserve son avance sur Pljadur. Nous avons passé la ligne avant le peloton des flammes vertes qui avait choisi l'option « courant favorable ». Les flammes vertes ont pris cher dans cette manche sur les flammes roses. Les "gros" ont pu passer la voleuse juste avant la panne complète de vent. Résultats flammes vertes : 1er Chelleum ; 2è Plijadur mais nous faisons 10è et 11è dans l'ensemble des croiseurs, ça calme.

Le retour au port se fait sous spi et pour finir au moteur. Jean-louis doit faire la mise à terre dans la foulée. La marée n'est pas favorable. La manœuvre de grue s'arrête … faute d'eau. Chelleum retrouvera sa remorque le lendemain, lundi.

La remise des prix se passe sous le grand chapiteau. Les résultats de la régate n'ont pas été affichés faute de temps. Nous ignorons notre classement général définitif. Les classements des différentes séries défilent. C'est enfin le tour des croiseurs. Le classement des flammes roses donne 1er Arlequin. Il précède de magnifiques unités bois chouchoutées par leurs propriétaires.

Le classement des flammes vertes s'égraine en commençant par la fin, avant d'en arriver au podium : 3è le Bélouga, 2è Plijadur, 1er Chelleum. Nous montons grand sourire aux lèvres sur le podium pour recevoir notre prix.

podium provisoire

Nous sommes bien évidemment surpris car Plijadur devrait être classé premier. J'en fais part à l'organisation après la cérémonie. L'organisation après un bon temps de flottement finit par m'indiquer que j'avais écopé d'une pénalité de 4 points pour ne pas avoir signé la feuille d'émargement le matin de la 3è journée. Je réponds qu'il y avait deux Nicolas sur la liste des skippers et que par erreur j'ai signé le matin sur la mauvaise case. J'ai pu le constater lors de la seconde signature après l'arrivée. Le commissaire international de la FFV, excusé du peu, m'indique qu'il me faut rédiger une réclamation. Un bénévole de l'organisation finit par me trouver papier et crayon. Je m'exécute. Le scotch posé par le commissaire sur la colonne des signatures pour fixer celles du matin, montrait bien - gage de ma bonne foi- deux signatures dans la case de l'autre Nicolas.

Ma demande de levée de la pénalité est entendue. Le classement sur l'eau prime. Jean-louis conserve les honneurs du podium sur la plus haute marche des flammes vertes mais le classement définitif donne la victoire à Plijadur.

Plijadur 1er

Sur l'ensemble des 37 croiseurs le classement général est le suivant: 1er Harlekin ; 2è Plijadur, 3è Chelleum. Deux DC20 sur le podium, Superbe non !

 

Le soir on refait le match à bord des bateaux. On est tous très fiers de ce résultat. Les enseignements à tirer de cette édition 2018 sont nombreux:

les glénan

Côté régate:

- le DC20 est moins pénalisé en jauge classique qu'en jauge HN Osiris ; Ce constat fait en 2018 ne sera pas vrai en 2019 car les nouvelles données prises en compte alourdissent assez nettement le rating du DC20.

- les bateaux "lents" sont mécaniquement avantagés dans les régates courrues par vent faible, ce que nous avons connu sur les trois jours cette année.

- La préparation du bateau est importante et en particulier l'état de la coque. S'agissant de sa première mise à l'eau de l'année, la coque de Plijadur était nickel ;

- Les écarts de temps sont souvent faibles au final. L'équipage de Plijadur n'a rien lâché durant toute la régate;

- Le facteur réussite a bien sûr sa part dans les résultats finaux.

Mais le rendez-vous de la belle plaisance, ce n'est pas qu'une simple "compette". C'est un super moment de convivialité, un spectacle magnifique et un plein de sensations ......qui impriment la mémoire et importent plus que les meilleurs classements.

- une logistique top niveau : mise à l'eau, place au ponton abritée, comodités à proximité, parkings voiture et remorque; des bénévoles sympathiques, pique-nique aux langoustines, repas des équipages, petits déj, pots ... tout y est !

- l'ambiance à terre et sur l'eau, les moments partagés de camaraderie avec Jean-Louis et son équipage,

- Naviguer bord à bord avec ces bijoux bois surtoilées du début du 20è siècle..... et au besoin leur laisser de la place à la bouée ... sans réclamer,

- Surfer, comme en 2017, pendant 20' dans la vague de déplacement d'un "gros", coller à la voûte de poupe,

les glénan

- Ecumer dans tous les sens ce plan d'eau sompteux, jouer avec ses courants, ses lumières et ses bleus,

- Sentir le soleil et le vent sur sa peau, deviner la risée qui arrive,

- Tout simplement .... être sur l'eau.

les glénan

Lundi matin, Christian l'équipier de Jean-Louis accepte de ramener notre voiture à Séné. Merci à toi Christian !

Pour nous, place à la croisière retour vers Séné …. avec des escales de rêve.

Soir 1 : les Glénan, incontournables.

les glénan

Les goëlands ne sont pas timides dans les îles

Le lendemain midi nous avions réservé une table au fameux restaurant "Le vivier" pour fêter notre bon classement.: homard au menu .. super ! . Avec Plijadur, pas besoin d'annexe. On rejoint la plage directement.

les glénans Plijadur DC20

Après avoir fait bombance, nous retournons vers la plage où Plijadur nous attend tranquillement. Un petit vent d'ouest -Nord Ouest monte doucement. Si nous partons tout de suite, c'est un bord de spi qui nous attend. Nous décidons de partir sans attendre direction Port Manec'h où soir 2, nous passons la nuit au mouillage après un autre très bon dîner au restaurant donnant sur la plage. Soir 3, Port Tudy à Groix, on se fait une plâtrée de moules au vin blanc à bord de Plijadur. Soir 4 : Sauzon à Belle île, nuit au quai des annexes, strictement verboten … mais tellement pratique avec notre Plijadur qui pose sans problème à sec sur ses béquilles molles. Le matin du 5è jour, passage de la Teignouse à contre-courant (ce n'est pas à faire) avant de rejoindre notre port d'attache au fond du golfe, soir 5 à Séné.

J'espère que ce petit article vous aura permis de partager notre plaisir à naviguer sur DC20. J'espère aussi qu'il vous incitera à venir naviguer avec nous à Bénodet.

Pour enfoncer le clou et si la régate au couteau n'est pas suffisante pour vous faire saliver, je vous indique que fin juin, c'est la pleine saison du homard et son prix devient tout à fait abordable sur la côte.

C'est promis, à la prochaine édition, nous dégusterons à bord cette petite bête préparée par le poissonnier de Bénodet .. et ce quelque soit le résultat de la régate!

Pour le fun, je vous propose d'admirer les photos de Jakez, ...Jacques Le Gall pour l'état-civil, photographe amoureux de la mer, des bateaux et du rendez-vous de la belle plaisance de Bénodet et si vous êtes gourmands, l'une ou l'autre des trois vidéos suivantes:

- "Le rendez-vous de la belle plaisance" de 2016 (10') Chelleum est visible brièvement à 4'27". François Germain sur Requin est également présent.

- "Le rendez-vous de la belle plaisance" de 2009 (8')

- la remontée de l'Odet (10')

 

Alain