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Une seconde place pour Plijadur
dans le petit temps !
Après notre brillante première place
dans la brise, il y a 3 semaines, nous étions bien résolus
à faire une belle prestation ce dimanche. Tous les participants
aux régates ont la même envie. C'est là l'intérêt
de la compétition, même amicale, comme celle organisée
par les amis de Conleau.
Sachant mon bateau faible au près serré,
j'ai cherché à améliorer ce point. J'ai donc
rentré le point d'ancrage de mon bas hauban pour faire passer
le génois entre le bas hauban et le galhauban. J'ai placé
un rail d'écoute sur le passavant le long de la cabine. Un
essai rapide dans le petit temps m'avait montré que les résultats,
sans être parfaits, paraissaient assez bons. Mais je ne sais
si vous l'avez remarqué, tout seul on avance super bien !.
La modification devait être confirmée en régate
car rien ne vaut la comparaison en pleine "bourre" avec
les autres bateaux. Le positionnemnent du bas hauban que j'ai placé
dans l'angle supérieur de la cabine mérite d'être
confirmé et consolidé par des renforts en cabine,
renforts que je n'ai pas encore suffisamment mis. Avec ce réglage
un deuxième jeu d'écoutes de génois devient
nécessaire. Un pour le près serré, génois
à l'intérieur du hauban, l'autre à l'extérieur
pour les allures débridées.
L'équipage de ce dimanche était composé
de Pascal, maintenant n°1 attitré, de Patrick propriétaire
sur le golfe, depuis cet été, d'un DC20 et régatier
assidu mais sur des très gros bateaux et votre serviteur
à la barre. Patrick qui vient d'assez loin, nous rejoindra
directement à la cale d' Arradon pour gagner du temps en
trajet AR.
Depuis le début de semaine, il fait doux.
Le vent qui soufflait régulièrement ces derniers jours
a du mal à se lever. Pascal est à l'heure et nous
ne tardons pas à rejoindre le mouillage à la godille.
La mer est d'huile. Nous glissons sans effort. Les couleurs sur
le golfe sont magnifiques. Les mauve, orange, bleu se disputent
au gris foncé et gris clair. Une dizaine de cygnes sauvages
paradent du côté du Rohu avec des centaines de bernaches
dont les cris caractéristiques s'entendent à des km
sur l'eau. C'est le plaisir de la régate hivernale que de
prolonger ces images matinales que nous ne viendrions pas chercher
autrement !
J'installe le moteur et le safran. Pascal, le génois.
La GV attendra un peu car nous devons filer au moteur faute de vent
et de temps. La première chose à faire est de vider
l'eau qui s'est infiltrée dans les fonds par une petite faiblesse
autour du puits de dérive. J'ai du travail en perspective
cet hiver..!. Je n'avais pas épongé depuis un mois
et demi et j'ai retiré 4 seaux de 10 litres. C'est toujours
ça pour alléger le bateau !. Ces préparatifs
nous ont occupés et nous n'avons pas vu le temps filer. Nous
arrivons encore en retard à la cale, il est 10 heures. Pascal
saute sur le quai pour confirmer l'inscription et donner les noms
de l'équipage. Patrick rejoint le bateau. Nous sommes maintenant
à couple d'un kelt 6.20 qui nous raconte que lors de la régate
où nous avons" brillé", le kelt 6.20 a cassé
son bout de barre et fait un départ au lof sous spi en faisant
pleine route sur les rochers...! ouff tout s'est bien terminé.
Le propriétaire du serpentaire, maitre voilier à séné,
m'indique que son écoute de spi s'est prise dans son balcon
avant, impossible de déméler tout cela. Il a été
obligé d'abattre.
Le petit temps qui règne aujourd'hui ne devrait
pas entraîner les mêmes mésaventures. Petit temps,
c'est bien le mot, car le vent est très faible. Ils annoncent
du 2-3 se renforçant à 4 en fin d'après midi.
j'explique à Patrick et Pascal les modifications que j'ai
apportées au bateau. Patrick est au génois et il regarde
avec un certain septicisme les deux jeux d'écoutes pour le
génois. Il me demande de faire un essai avant le départ.
Nous mettons sous voiles et nous sortons des mouillages
.. au moteur. Le vent est particulièrement faiblard. Je range
le moteur et nous commençons à remonter au près
lorsque la vhf annonce le signal de préparation. Nous ne
pourrons rallier la ligne en 5 minutes. Pas de panique, la 3è
demande de remorquage est la bonne et un" gros" nous tire
dans les parages de la ligne: Il nous réclame du champagne
si nous gagnons ! grand merci à lui..! Le départ de
la régate est donné nous pointons seulement vers le
bateau comité en bout de ligne. Nous allons partir babord
amure. Une grande partie de la flotte passe lancée devant
nous, tribord amure, pour se rapprocher de la côte et éviter
le courant contraire. Nous les laissons passer ... bien forcé
... et nous optons pour le bord opposé pour éviter
leur sillage perturbé. Le vent est particulièrement
faible. Le génois est resté à l'intérieur.
Les essais se feront en course. Le génois est placé
en limite de toucher le galhauban. Il a une belle forme. Le chariot
de la GV est légèrement remonté au vent, pas
de tension dans le hale bas de GV et contre gîte obligatoire.
Le bateau finit par décoler. Nous faisons notre propre vent
à 2 - 3 km/h. Nous avançons dans la bonne direction
.. ce qui n'est pas forcément le cas de tout le monde. Sous
Logoden, la surface de l'eau nous signale qu'il y a un peu de vent
de ce côté. Il faut aller dans ce secteur en bravant
le courant .. n'importe comment on ne peut pas faire autrement.
le first 211 est parti plus vite que tout le monde et il va gagner
le vent avant les autres . Plijadur fait a priori un cap très
correct dans le petit temps. Cela ne m'était encore jamais
arrivé. La génois est en forme si je ne le borde pas
trop car dans ce cas il touche très nettement les barres
de flèches. Il me faudra cet hiver faire modifier légèrement
la forme de sa chute. Un bord avec le serpentaire confirme
que Plijadur a beaucoup gagné en cap.Avant la modification
je faisais un cap largement inférieur au serpentaire maintenant
je l'égale, au moins, et je pense même que je suis
"meilleur". Le bord a été trop court avec
le bateau témoin que je n'arrivais pas à décoller
au festival de la voile cet été ... ! Mais lui aussi
progresse, le bateau s'allège et son nouveau génois
devrait faire des malheurs !
Nous profitons de petites risées pour passer
le courant des Logoden et nous rapprocher de la côte. 5 bateaux
sont devant nous. Un choisit de tirer des bords sous Logoden plutôt
que de traverser. Il passera en définitive malgré
la dévente de l'ïle ..!
Le bateau marche bien. Pascal est allongé
sur le passavent, Patrick est carrément en rappel et je l'aide
un peu .. tout cela à contre gîte. Nous tirons le moins
possible de bords dans les mouillages sous la cale de Penboc. Un
aloa 27 nous rattrape pour naviguer de concert. La coque de leur
bateau est "nickel". Ils ont plongé pour nettoyer
tout cela la veille. Je pense au dessous de Plijadur que je n'ai
pas astiqué depuis Août, ce ne doit pas être
terrible même si les algues se développent moins en
eau plus froide.. si on peut appeler cela froide en ce mois d'octobre
qui a battu des records de douceur.
La pétole complète nous guette. Au
bout de la cale le courant est là ; devons nous tenter de
traverser le plan d'eau ou contourner la perche de la cale et revenir
tirer des bords le long de la côte ?. Le pogo 8.50 est également
dans le secteur. Il décide avec l'aloa de traverser le plan
d'eau. Nous optons pour un retour vers la côte en passant
si nécessaire au dessus de la cale comme le propose Patrick.
L'avenir nous montrera bien plus tard que la régate
s'est jouée là. Pascal aide le génois
à passer de l'autre côté et nous faisons un
virement bascule car le vent est aux abonnés absents. Nous
continuons à avancer à 0.5 km/h. Les parcs à
huitres approchent. Notre tirant d'eau nous permet de ne pas trop
nous en soucier. Mais il ne faudrait pas s'éterniser dans
le secteur car la marée descend. Le bateau se fait maintenant
doubler par les algues ..! il fait 20 m vers l'avant et les perd
peu après. On ne décolle pas de cette zone. Au loin
l'aloa a presque traversé. Nous n'avons plus la moindre risée.
Nous jetons un oeil sur nos concurrents qui sont bloqués
derrière la cale. L'aloa dérive et s'éloigne
de plus en plus de la marque de passage. Il devrait ancrer comme
le font les premiers à quelques encablures de la cardinale
de bouédic. Nous décidons de partager nos casse-croutes.
D'autres quittent la régate et rejoignent leur mouillage
au moteur. Le serpentaire se met à couple d'un autre bateau
qui a ancré. Il n'y a rien à faire, le voilier marche
avec du vent et quand il n'y en a pas , c'est dur ! Le cagnard est
là. Nous avons depuis longtemps troqué nos micro-polaires
pour le tee shirt. Je suis obligé de sortir la casquette
tans ça chauffe.
Le vent annoncé Ouest ne vient pas. Patrick
regarde le gros nuage au sud en nous disant que c'est lui qui nous
"bouffe" tout le vent. La girouette nous dit n'importe
quoi mais elle indique de plus en plus l'ouest. Des spis sortent
sur le plan d'eau alors que nous étions tout à l'heure
au près serré. Rien ne gonfle. Un bateau ,qui je crois,
a réussi à passer la bouée, le seul a priori,
a descendu toutes les voiles car il avance mieux avec le seul courant.
Enfin, le golfe se couvre de risée à
l'ouest. Nous sommes du mauvais côté. Pourvu que le
vent traverse le plan d'eau. Les spis sortent. Nous ne bougeons
toujours pas mais la risée parait puissante et devrait traverser.
Les écoutes extérieures du génois sont prises.
Le vent arrive. 1, 2 puis 3 puis 4 km/h. Nous faisons cap direct
sur la marque de parcours, au travers. Un bateau sous spi pointe
aussi vers la bouée. Nous sommes derrière. Gêné
par les préparatifs de rentrée du spi, il ne serre
pas la marque et nous passons entre lui et la bouée: Superbe
passage, il y avait très peu de place. Cap sur la verte de
Drennec au près serré. L'écoute intérieure
est reprise et c'est confirmé, le bateau fait un cap au moins
comparable à la majorité de la flotte. C'est un réel
plaisir de ne plus tirer des bords carrés. Patrick ajuste
le réglage de la GV en descendant très légèrement
le chariot.
Il me demande de m'enfoncer
dans la refusante. Mais doit on insister autant ?. Ce
débat animera nos prochaines discussions après une
analyse à tête reposée. Un virement de
bord nous place juste en direction de la verte que nous contournons
comme il faut. Maintenant il faut laisser les Logoden à tribord.
Trois bateaux sont devant nous. Le virement au raz de l'îlot
nous place sur un bord qui vient toucher la pointe sud des Logoden.
Il faut "caper" à fond même si l'on perd
en vitesse pour rester le plus longtemps possible dans le courant
qui nous aide sur ce bord. Le bord est très bon et nous passons
les Logoden sans avoir à virer de nouveau contrairement à
nos prédécesseurs. Le vent est maintenant super, un
bon 3 et le bateau avance bien. Nous finissons pas venir à
hauteur du 3è lorsque un pétard nous indique que le
parcours est raccourci. Le premier des "petits" est arrivé.
Les premiers "gros" sont à nos trousses et le pogo
va vite. Nous sommes troisième à la ligne mais quelle
est notre place en temps compensé ?. Le first 211 qui a fini
juste devant nous ne nous inquiète pas. Nous sommes devant.
Mais quel est ce bateau avec un hublot dans le tableau arrière
?. Il faut attendre les écarts avec l'arrière mais
nous estimons devoir rester dans les 3 premiers. Nous ramenons Patrick
à la cale avec le sentiment d'avoir fait, une fois encore,
une belle course malgré les conditions météo
très particulières. A l'approche de la cale, le bateau
est ralenti par une GV amenée à contre par Patrick
qui débarque aussitôt. Nous repartons sans attendre
vers Séné, le dimanche n'est pas fini. Nous décidons
de sortir le spi qui s'est ennuyé tout la régate dans
son sac. Au moins cela lui fera prendre l'air. Nous croisons les
derniers bateaux de la régate et nous envoyons le spi. Superbe
voile dans ces conditions. Au grand largue le bateau avance vite
et nous revenons rapidement sur le first 211 qui rentre lui aussi
à la maison ... mais sans spi. Nous portons le spi, en limite
de vent de travers jusqu'au mouillage. C'était un bord vraiment
sympa et c'est une très bonne allure du bateau à partir
de 3-4 de vent.
Le rangement du bateau est rapide mais nous décidons
de finir notre déjeuner. Nous avions sauté le dessert
compte tenu du retour du vent ..! La thermos de café est
encore dans un tiroir. Nous l'avons complétement oubliée.
De retour à la maison, je décide de
finir la journée par un tour vite fait bien fait, aux champignons.
Je ne tarde pas à enfourcher mon vélo. Les champigons
m'attendent. L'automne est bien là. Ils seront nombreux au
rendez vous !. Les chataîgnes attendent aussi mon bon vouloir
et la poëlle à trous pour être grillées
au feu de bois. Nous sommes bien en Automne pas de doute .... mais
nous avons pourtant un temps d'été.
J'ai consulté le site des amis de Conleau
à tout hasard en soirée pour connaître les résultats.
Alors qu'il avait fallu attendre le lundi soir pour les avoir la
dernière fois, les résultats du 23 octobre sont déjà
en ligne. Le nom de Plijadur est à la seconde place. Qui
est devant nous ?. Une lecture des temps réels montrent que
le first 211 et un first 24 (celui avec le hublot donc ..) sont
2 et 1 en temps réels mais nous les battons en temps compensé.
C'est en fait le Damio que nous avons passé avant la ligne
qui l'emporte avec un rating de 7.5 contre 8 pour nous !. Les Kelt
toujours très à l'aise dans le petit temps, sont derrière.
Au total, il faut noter le nombre important d'abandons surtout chez
les" gros". L'aloa 27 avec qui nous avions tiré
un bord à la cale de Penboc n'est pas classé.
Je ne sais ce qu'est devenu le bateau qui seul me
semblait avoir passé la cardinale de bouedic juste avant
la pleine pétole. Non informé de la réduction
du parcours, il n'a certainement pas passé la ligne... elle
n'était pas posée ... et peut être erre t-il
encore du côté de berder ..!
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Alain
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