|   Retour  
            DC20 : Foc ou génois
              
            Vous trouverez ci-après les contributions d’Alain, 
              Jean Claude, Jean Paul, Stanislas, Jean François, Xavier 
              qui ont pris le temps de donner leurs avis sur le thème « 
              foc ou génois ». 
            Alain 
            Je participe cet automne à quelques régates
              sur le  golfe du Morbihan et je constate chaque dimanche que j'ai
              beaucoup de progrès 
              à faire au niveau de la préparation du bateau et
              de sa conduite. 
            Dimanche dernier dans un vent soufflant un bon
              5 d’Est.. 
              donc à claques, nous avancions comme des avions au portant
              sous spi. Nous avons  rattrapé le retard pris dans un petit
              bord de près pour finir premier 
              à la bouée du parcours marquant la fin du portant.
              Surtoilé et faute de 
              prise de ris prête, adaptée et un équipage
              préparé,
               nous n'avons pas voulu prendre le ris et avons été lamentable
               dans le long bord de prêt. 
            Après la régate, Nous avons essayé un
            vieux foc dont j'avais oublié 
            l'existence. Je ne l'avais mis qu'une seule fois par petit temps
            et avait constaté que le génois faisait a priori le même 
            cap que le foc. Je l'avais donc complètement oublié 
            jusqu' à dimanche où j'ai fait ce changement dans ces 
            conditions musclées. 
            Nous faisions peu de vitesse 7-8- km/h mais nous avions un angle
            de remontée au vent de 45°. Des bateaux qui nous lâchaient
            au près
            quelques minutes plus tôt en régate, se prenaient une
            bâche avec notre
            bateau sous foc et GV haute. Il faut dire que dans ces conditions,
            chariot complètement 
            débordé la GV marchait enfin correctement alors qu'avant
            sous génois, j'étais 
            obligé de la laisser flotter la plupart du temps. Je ne parle
            pas de la dérive, 
            une véritable catastrophe ! 
            Je vous propose donc de partager votre expérience
              sur le  thème : Le DC20 sous foc et génois ?!. .
              Ces échanges
              via la messagerie seront conservés sur le site dans une
              rubrique "forum_proprio" que
               je vous  propose de créer. Sorte de Forum en différé. 
            Une question pour lancer le débat : Quand
              passez vous du  génois au foc ? Un propriétaire m'avait
              dit en son temps, dès que
               tu ne peux plus garder ton bateau avec une gîte raisonnable,
               tu passes sous génois. 
              Est-ce votre indicateur ? 
            Préférez vous prendre un ris ou changer
              de voile  d'avant. En régate quel estla formule à privilégier
              et pourquoi ? 
            Tant que nous sommes sur le génois, quel
              génois utilisé 
              vous ? Je rappelle que nous avons deux génois autorisés
              par la jauge,  l'un à la bordure courte de type Solent mais
              avec point de drisse au mât. L'autre avec 
              un recouvrement plus grand mais qui ne monte pas jusqu'au mât. 
            Avez vous vraiment noté une capacité de
              remontée 
              au vent meilleure avec celui à bordure courte ? La théorie
              voudrait que la  différence soit 
              sensible. Idem dans le petit temps où si l'on en croit le 
              grand Chéret,  
              l'efficacité de ce type de voile n’est plus à 
              démontrer. 
             
              Jean Claude 
            Ne faisant pas de régates je n'ai pas d'avis "en course" 
              sur Foc ou  
              Génois, mais ... 
              Au près, si le DC 20 gîte trop il n'avance plus et 
              est difficile à  
              tenir, alors il faut réduire la toile tôt. 
            J'ai un foc que j'utilise assez souvent dès force 4 à 
              5 du près jusqu'à  
              vent de travers et pour des vents plus forts au grand largue, pour 
              ne  
              pas mettre mes winches dans l'eau... !!! 
            Ma bôme à rouleau évite d'avoir à prendre 
              des ris et permet un réglage  
              fin... à un mieux qu'un "tour" près... au 
              dépends de la forme de voile  
              sur le bord de l'enroulage... et d'une baume plus basse. 
            En fait c'est en général 3 tours au moins, mais le 
              génois est déjà  
              rentré avant, en effet je commence par le génois puis 
              les tours sur la  
              bôme. 
            Il m'est arrivé de réduire jusqu'à la première 
              latte... cela devient  
              plutôt de la planche à voile... 
            Pour ceux qui aiment les régates, amusez-vous bien...! 
            Jean Paul 
              Bonjour du DC20 N°16, 
               
              Petit avis sur la question enrichi par des souvenirs de course des 
              années 60-70, un certain nombre d'années dans la voilerie, 
              et la chance d'avoir trouvé un DC20 "dans son jus" 
              toujours accastillé comme au temps de ses victoires. 
               
               
              1- L'état de la mer change beaucoup de choses ! 
               
              Est-elle plate - plan d'eau abrité, baie, rade ou golfe 
              - plan d'eau agité (mer aussi ou plus forte que le vent) 
              comme la Manche devant chez moi. 
              -  
              Sur mer plate on peut naviguer en finesse, dans les vagues il faut 
              de la puissance devant et en bas. 
               
              Ce phénomène est accentué pour les carènes 
              à l'ancienne "joufflues devant", comme celle du 
              DC20, qui sans puissance devant auront tendance à s'arrêter 
              sur les vagues, on échangera donc un peu de capacité 
              à faire du cap contre une vitesse régulière. 
               
              Rappelons-nous, si l'on appelle "Solent " les génois 
              sans recouvrement, c'est que dans les eaux abritées du bras 
              de mer du même nom, les bateaux se sont mis au début 
              des années 70 à porter dans la brise ces génois 
              fins et effilés et toute la GV, avant de repasser après 
              les Needles (en Manche) sous Génois lourd et un ris. 
               
              2 - Dans ma manche agitée (la mer dure 1 ou 2 jours de plus 
              que le vent), je réduis donc la GV d'abord, mais : 
               
              Le N° 16 a été pensé pour ça -
              mécanisme 
              anglais d"époque pour la prise de tours - super souple, 
            étonnamment facile et efficace  
             
              - croissant de bôme de hale bas fixe et solidarisé 
              au rail de mat par une barre métallique, ce qui a le (très) 
              gros avantage de maintenir la bôme à un angle constant, 
            pendant la prise des tours !. 
            
             
              (Photos avec le jeu de voile d'origine) 
               
              - parfait contrôle de la tension de guindant du génois 
              - l'étai revient à l'intérieur sur un treuil 
              (cela sert aussi à descendre le mat via la chèvre) 
              et le génois - fixe en tête - est étarqué 
              par le bas (le cintre se contrôle par le losange, les pataras 
              rattrapent le mou). 
               
               
              3 - Pour être tout à fait précis, naviguant 
              en équipage (de plus en plus) réduit 
               
              - si le vent moyen de la journée s'annonce à 3 ou 
              plus, j'envoie la grand-voile jauge C plus courte sur la bôme 
              et sans latte forcée et rond de chute en tête. 
              - et je n'hésite pas à déventer la grand voile 
              dans la risée, au rail pas à l'écoute. 
               
              4 - En plus, plus facile de renvoyer des tours avant d'abattre que 
              d'aller faire le singe devant (pourtant ça a été 
              mon job) 
               
              5 - Bref mon foc n'a guère servi !! 
               
              6 - Tout cela pour dire qu'il m'a semblé que sur le DC20 
              léger et sans pied dans l'eau il fallait privilégier 
              la vitesse au cap.  
               
              Sans garantie (c'est du feeling) et pour contribution. 
               
              P-S : j'essaie aussi de toujours garder le liston bien dégagé 
              de l'eau, le DC20 est particulièrement équilibré 
              à la gîte par rapport aux carènes modernes, 
              mais quand même (c'est là que l'équipage - ou 
            ses 150 kg - manque) 
            Marc : 
            Bonjour,  
               
              DC20 n°27 (photo du bateau dans rubrique recensement N°27) 
               
              Ne faisant pas de régate, mon père avait fait monter 
              il y a quelques années un foc à enrouleur, après 
              une petite astuce de déport de point d'attache sur le mat, 
              il fonctionne très bien. 
            Stanislas 
              Etant tout nouveau dans la classe et ayant touché un bateau 
              en mauvais état je en peux parler qu'en général. 
              Cependant il est clair que le DC 20 compte tenu de sa carène 
              et son plan de dérive, nécessite de rester le plus 
              à plat possible pour faire du près et ne pas trop 
              dériver. Dans ma propre expérience sur toute sorte 
              de bateaux avec gréement fractionné j'ai toujours 
              tendance à réduire assez vite devant (passer du génois 
              au foc) et à ajuster la gîte avec la grand voile en 
              jouant sur tous les réglages possibles : chariot de GV, vrillage 
              des hauts par tension sur le pataras et libération progressive 
              du hale bas de bôme, étarquage de drisse et de bordure 
              et enfin prise de ris ou tours de rouleau suivant le cas.  
              J'ai commandé un nouveau jeux de voiles et j'ai demandé 
              au voilier un génois taille maxi avec un résistance 
              calculée pour 12 noeuds de vent réel maxi ce qui vous 
              donne une idée du moment ou je compte passer au foc !!! 
              Le gréement du DC 20 avec sa très grande GV oriente 
              forcément l'attention du barreur sur cette partie prépondérante 
              du moteur du bateau et il est primordiale d'avoir la GV régler 
              parfaitement pour pouvoir espérer faire du cap et de la vitesse. 
              Je ne veux pas en dire plus compte tenu de mon expérience 
              plus que limitée avec le bateau. On y reviendra l'été 
              prochain quand mon bateau sera plus en forme et que j'aurais pu 
              tester différente options !!! 
            Jean François 
            Ton expérience me plait bien et je suis en train de penser 
              que la solution se trouve peut être dans un génois 
              guindant 5,95 et un Solent même guindant de 1,90 de hauteur 
              au point d'écoute avec un ris par économ 
            Xavier 
            Salut à tous, je suis le propriétaire du n°19. 
              J'ai lu avec plaisir vos remarques concernant les voiles d'avant. 
              Je possède mon bateau depuis 1998 et j'ai eu l'occasion de 
              faire bon nombre d'essai de voile. 
              A l'origine mes voiles étaient des Millet de 1964. Je disposais 
              d'un génois, d'un foc et de deux GV dont une jaugée 
              C. Je navigue toujours avec une GV d'origine mais pour ce qui est 
              du génois c'est une autre histoire... 
              Mes voiles d'avant étaient défoncées. J'ai 
              donc commencé à me faire tailler un génois 
              à recouvrement (X voile) qui me donnait toute satisfaction. 
              J'avais cependant noté un faible cap et mettais cette carence 
              sur le compte de la carène généreuse du bateau 
              jusqu'au jours ou j'ai essayé une voile proto proposée 
              au jaugeage par Pascal Harivaux. 
              La voile est plus haute, elle recouvre moins. J'ai tout de suite 
              été séduit et m'en suis fait tailler une . 
              Elle a transformée mon bateau. J'ai gagné en cap,en 
              vitesse, en confort de barre et surtout je garde mon génois 
              plus longtemps quand le vent forci. 
              Parallèlement j'ai un foc de 5m2 qui me permet de continuer 
              de naviguer GV haute dans la baston en régate. 
              Je trouve que c'est un compromis idéale. 
              Pour répondre à la question d'Alain. Il n'y à 
              pas de différence entre la coupe du Foc suisse et celle de 
              Silvant. Tu vas pouvoir le vérifier car j'ai déposé 
              mes voiles d'avant dans ton garage hier en début d'après 
              midi. Bon vent à toi.... Et surtout n'oublie pas de me les 
              rendre pour la régate de la semaine prochaine.... 
              Pour l'enrouleur: Les rares DC20 que j'ai vu équipé 
              ne le sont plus. pour qui pourquoi? je ne sais pas mais je peux 
              demander. 
               
               
               
             
              
            A+            |